Des boissons gazeuses cancérigènes ou carrément toxiques?

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Vos enfants consomment-ils des boissons gazeuses? Savez-vous vraiment ce qu’elles contiennent? Voici une revue de quelques ingrédients les composant.

Sirop de glucose-fructose

Le sirop de glucose-fructose ou sirop de maïs constitue généralement un des principaux ingrédients dans les boissons gazeuses. Le problème avec ce type de sucre est qu’il fait monter la glycémie (taux de sucre dans le sang) en flèche créant ainsi une sécrétion abondante d’insuline (hormone permettant de métaboliser le sucre). Deux heures plus tard, cela provoque une sensation de faim avec une attirance pour les aliments sucrés et le cycle continue, contribuant ainsi à créer une dépendance.

Aspartame

L’aspartame est généralement dans les boissons dites « diètes » ou « zéro calories ». Il s’agit d’un succédané de sucre (remplace le sucre) dont l’usage s’est généralisé dans les années 90 et ce, particulièrement chez les diabétiques. Son avantage est qu’il ne fait pas augmenter la glycémie. Il s’agit aussi d’une excitotoxine, c’est-à-dire que son métabolisme (sa dégradation dans le corps) entraîne l’augmentation du taux d’aspartate au cerveau. Cette substance n’est pas toxique, mais peut provoquer une sur-stimulation susceptible de provoquer des effets indésirables comme des maux de tête, des convulsions, des étourdissements, troubles du rythme cardiaque… Sans compter le risque de cancer énoncé par certains chercheurs.

Colorant caramel

Le colorant caramel est ajouté à plusieurs boissons gazeuses, leur donnant une couleur ambrée supposée les rendre plus appétissantes. Cependant, ce colorant artificiel, un de ceux les plus utilisés au monde, contient souvent une substance cancérigène (qui cause le cancer) appelée 4-methylimidazole (4-Mel). En fait, cette dernière est considérée comme étant possiblement cancérigène chez l’humain. L’état de la Californie a d’ailleurs légiféré quant à la quantité maximale de 4-Mel pouvant être consommée sans que le produit en contenant le mentionne et cette quantité est de 29 microgrammes par jour. Or, Consumer Reports a réalisé une étude, dont les résultats ont été publiés en janvier 2014, qui a démontré la présence de plus de 29 microgrammes de 4-Mel par canette ou bouteille de boisson gazeuse telle Pepsi One et Malta Goya alors que celles de Coke, Coke diète et Coke zéro en contenaient moins de 5 microgrammes par canette. Cependant, selon les experts de Consumers Report, une canette de boisson gazeuse ne devrait pas en contenir plus de 3 microgrammes.

Huile végétale bromée

L’huile végétale bromée est utilisée comme émulsifiant dans les boissons citronnées. Cependant, cette substance a été inventée par l’industrie pour être utilisée comme  apprêt ignifuge (produit pour retarder l’inflammabilité). Ainsi, vous retrouvez peut-être cette substance dans votre boisson gazeuse ET dans votre fauteuil préféré! D’ailleurs, sa présence est bannie dans les aliments et boissons, tant en Europe qu’au Japon, mais sa présence est toujours tolérée au Canada. L’huile végétale bromée s’accumule dans les tissus humains tout comme les autres produits bromés utilisés comme ignifugeants. La consommation de grandes quantités d’huile végétale bromée a été associée à des lésions au niveau de la peau, des pertes de mémoire, des problèmes nerveux, une perte de coordination musculaire, des maux de tête et de la fatigue.

La solution?

Les boissons gazeuses ne sont pas des aliments essentiels à la consommation même si elles s’avèrent très peu dispendieuses.. Cependant, elles peuvent facilement être remplacées par d’autres breuvages de meilleure qualité et moins dommageables pour la santé et cela à un coût encore plus faible. La solution la moins dispendieuse : l’EAU. Buvez de l’eau, c’est ce qui est le meilleur pour votre santé et celle de vos enfants.

Références :

Cicolella André et Dorothée Benoit Browaeys (2005). Alertes santé : Experts et citoyens face aux intérêts privés, France, Fayard, 422 pages.

Coca-Cola, Découvrir la gamme, http://www.coca-cola.fr/ [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Consumer Reports (2014). Caramel color : The health risk that may be in your soda, http://www.consumerreports.org/cro/caramelcolor0114.htm# [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Dionne, Jean-Yves (2011). Prudence avec l’aspartame!, http://www.jydionne.com/prudence-avec-l%E2%80%99aspartame/  [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.

Gouget, Corinne (2008). Danger additifs alimentaires : Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner, Éditions Chariot d’Or, Paris, 150 pages.

Israel, Brett (2013). PepsiCo drops brominated chemical from Gatorade, http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/news/2013/pepsico-brominated-beverages [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Mills, Carys (2012). Brominated vegetalbe oil : PepsiCo and Coca-Cola not removing chemical from Canadian drinks, http://www.thestar.com/news/world/2012/12/18/brominated_vegetable_oil_pepsico_and_cocacola_not_removing_chemical_from_canadian_drinks.html [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Pepsico Canada, Les marques Pepsi, http://www.pepsico.ca/fr/Marques/Les-marques-Pepsi.html#AMP-Endurance_NHP_fb [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Weill, Pierre (2010). Mon assiette, ma santé, ma planète, Plon, France, 278 pages.

Les vêtements que portent nos enfants les rendent-ils malades?

Par Mélanie Demers inf. B.Sc.

Quels sont vos critères pour acheter les vêtements de vos enfants? Payer le moins cher possible? Avoir une marque reconnue? Avoir des vêtements résistants et durables? Bref, peu importe ce qui guide vos achats, il est important de savoir que certains problèmes de santé peuvent être reliés aux vêtements.

Les produits chimiques ajoutés aux vêtements

Un récent rapport publié par Greenpeace International a découvert la présence d’une vaste gamme de produits chimiques toxiques dans de nombreuses marques de vêtements pour enfants incluant American Apparel, C&A, Disney, GAP, H&M, Primark, Uniqlo, adidas, LINing, Nike, Puma et Burberry. Voici ce qu’ils ont découvert.

Les éthoxylates de nonylphénol

Les éthoxylates de nonylphénol constituent un groupe de composés chimiques utilisés comme agents surfactants, émulsifiants, dispersants et humidifiants dans une variété d’applications, incluant l’industrie des textiles où ils sont utilisés pour la finition des tissus et du cuir. L’utilisation des éthoxylates de nonylphénol pendant la fabrication des textiles peut laisser des résidus, dans le produit final, qui seront libérés lors des lavages pour l’entretien des vêtements. Le risque est qu’ils peuvent se dégrader pour former le nonylphénol, une substance chimique persistante, bioaccumulative et toxique. Des études ont démontré la présence d’éthoxylates et de nonylphénol non seulement dans l’eau, mais aussi dans la poussière de maison et dans l’air intérieur. De plus, le nonylphénol est considéré comme un perturbateur endocrinien, c’est-à-dire qu’il imite l’activité hormonale des oestrogènes.

Les phtalates dans les imprimés plastifiés

Les phtalates représentent un groupe de substances chimiques ayant de nombreuses utilisations, principalement comme assouplisseurs dans le polychlorure de vinyle (PVC). Ils servent aussi à lier les colorants aux textiles. Étant donné qu’ils ne sont pas chimiquement liés au plastique, ils sont libérés dans l’air tant intérieur qu’extérieur durant tout leur temps d’utilisation et même encore après leur fin de vie utile. Les phtalates sont reconnus comme toxiques pour le développement des organes reproducteurs par leurs impacts sur la synthèse de la testostérone. De plus, ils créent des dommages aux chromosomes, augmentent la progression de cancers et causent des changements dans l’expression des gènes.

Les organoétains

Les organoétains constituent un groupe de composés chimiques utilisés comme biocides ou fongicides dans certains produits en tissu comme les vêtements de sport, les bas et les chaussures. Ils servent ainsi à prévenir les odeurs causées par la sueur. Ils sont aussi utilisés comme stabilisateurs dans les produits en PVC, incluant les imprimés plastifiés. Les organoétains s’avèrent toxiques pour les systèmes immunitaire et le nerveux de même qu’ils perturbent l’équilibre hormonal du corps.

Les composés perfluorés

Dans l’industrie du textile, les composés perfluorés sont principalement utilisés pour leur stabilité et leur habileté à repousser l’eau et l’huile (imperméabilisants). De plus, ils s’avèrent très résistants à la dégradation chimique, biologique et thermique, ce qui les rend persistants dans l’environnement. La présence de leurs résidus dans les vêtements les rend susceptibles de s’accumuler dans le corps et peut causer des impacts négatifs sur la santé pendant le développement, mais aussi à l’âge adulte. Ils ont été associés à des déséquilibres hormonaux ayant des impacts sur les systèmes reproducteur et immunitaire, des problèmes de thyroïde, une pression artérielle élevée et certains cancers.

Bien sûr, d’autres substances chimiques ayant d’autres effets sur la santé sont présentes dans les vêtements, mais il serait difficile de toutes les nommer ici. Elles feront partie d’un autre article ultérieurement.

Conseils de prévention

  • Il est très difficile de savoir les substances chimique que renferment les vêtements de nos enfants et de faire les bons choix. Voici quelques conseils généraux :
  • Choisir des vêtements usagés plutôt que neufs afin d’éviter encore plus de contamination des eaux et de l’environnement.
  • Éviter les vêtements aux propriétés particulières : ignifuge, infroissable, imperméable, antitaches, antistatique
  • Privilégier les fibres naturelles comme le coton, la laine, la soie, le lin et le chanvre.
  • Privilégier les couleurs pastelles pour les vêtements d’enfants.

Références :

Brigden Kevin et al. (2013). Hazardous chemicals in branded textile products on sale in 25 countries/regions during 2013, Greenpeace, Exeter, 47 pages. Disponible au http://www.greenpeace.org/eastasia/publications/reports/toxics/2014/little-story-monsters-closet/ [En ligne].

Brigden Kevin et al. (2012). Toxic threads: The big fashion stitch-up, Greenpeace international, Amsterdam, 56 pages. Disponible au http://www.greenpeace.org/eastasia/publications/reports/toxics/2012/big-fashion-stitch-up/ [En ligne].

Clement, Dr Anna Maria et Dr Brian Clement (2011). , Ces vêtements qui tuent : Comment des choix vestimentaires apparemment anodins peuvent menacer votre santé… et comment vous protéger!, Marcel Broquet, Saint-Sauveur, 172 pages.

Greenpeace East Asia (2014). A little story about the monsters in your closet…, Beijing, 40 pages. Disponible au http://www.greenpeace.org/eastasia/publications/reports/toxics/2014/little-story-monsters-closet/ [En ligne].

Doit-on désinfecter les jouets?

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Les garderies désinfectent les jouets régulièrement. Certains parents le font aussi et d’autres, pas du tout. Quel est le juste milieu? Lorsque l’on sait que plusieurs substances toxiques se retrouvent dans les produits habituellement utilisés pour désinfecter les jouets, il y a de quoi réfléchir.

Quel est le problème?

Les antimicrobiens se retrouvent maintenant dans une quantité croissante de produits utilisés chaque jour, du savon à mains aux produits nettoyants. Cela n’est pas sans conséquence. Plusieurs recherches ont démontré que l’exposition à ces substances est liée à différents problèmes de santé : irritation de la peau, des yeux et du système respiratoire, asthme, allergies, déséquilibres hormonaux et bien d’autres. De plus, la surutilisation des désinfectants contribue au problème de plus en plus fréquent des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Les substances dont il faut se méfier

1.    Les agents de blanchiment au chlore

Les agents de blanchiment au chlore  (eau de javel, javellisant, chlore, hypochlorite de sodium) sont utilisés comme désinfectants pour traiter l’eau potable, dans les piscines et pour blanchir la lessive. Ils agissent en détruisant les bactéries et les autres germes ou en les rendant moins nuisibles.

Ces substances chimiques sont considérées comme des irritants potentiels pour les yeux, la peau et le système respiratoire. D’ailleurs, ceux qui les utilisent régulièrement comme produit d’entretien ménager sont beaucoup plus susceptibles de souffrir d’asthme. Elles s’avèrent aussi hautement corrosives, c’est-à-dire qu’elles peuvent causer des dommages permanents aux tissus humains (peau, muqueuses).

Attention! Il ne faut JAMAIS mélanger ces produits avec de l’ammoniaque, du vinaigre ou tout autre produit contenant ces substances. En effet, lors du mélange, il se dégage un gaz très nocif qui peut causer de la toux, une respiration courte, des douleurs à la poitrine, des nausées et plusieurs autres symptômes.

Les empoisonnements causés par ces substances représentent une grande partie des appels dans les centres anti-poison chaque année et plusieurs d’entre eux concernent l’ingestion accidentelle par des enfants.

2.    L’ammoniac

L’ammoniac est un gaz qui peut être dissout dans l’eau pour former de l’ammoniaque liquide, principale forme utilisée dans les produits nettoyants. Il se retrouve surtout dans les nettoyants pour fenêtres et miroirs et dans les autres produits pour les surfaces dures car ils ne laissent pas de traces. L’ammoniaque agit comme désinfectant en augmentant le pH du produit, c’est-à-dire en le rendant plus alcalin, et cela peut tuer certains pathogènes.

Un niveau élevé d’ammoniac dans l’air peut irriter la peau, les yeux, la gorge et les poumons. Et ce niveau peut être atteint en moins de 5 minutes dans un petit espace non ventilé, comme une petite salle de bain sans fenêtre. Donc, il s’avère très important de bien ventiler lors de son utilisation. Le contact de l’ammoniaque avec la peau peut causer des brûlures et avec les yeux, des dommages pouvant aller jusqu’à la cécité.

Comme mentionné plus haut, il ne faut jamais mélanger l’ammoniaque avec un agent de blanchiment au chlore, car ce mélange dégage un gaz très toxique.

3.    Le triclosan et le triclocarban

Le triclosan et le triclocarban sont des substances antimicrobiennes synthétiques souvent ajoutées aux produits ménagers comme le savon à mains et le savon à vaisselle et à de nombreux autres produits de consommation allant du dentifrice  aux déodorants. Ils sont souvent l’ingrédient actif des produits de nettoyage étiquetés « antibactérien », car ils s’avèrent efficaces pour détruire les bactéries. Cependant, ils ne détruisent pas les virus qui sont la cause commune des rhumes et des grippes.

Ces substances agissent comme perturbateurs endocriniens, c’est–à-dire qu’elles peuvent imiter ou affecter l’activité des hormones dans le corps. Par exemple, le triclosan interfère avec certains types de signaux au niveau des cellules du cerveau et du cœur, il réduit les niveaux d’hormones thyroïdiennes chez les rats et il pourrait même augmenter le risque de cancer du sein. De plus, il contribue au développement des bactéries résistantes aux antibiotiques, ce qui peut rendre le traitement de certaines affections beaucoup plus compliqué.

4.    Les composés de l’ammonium quaternaire

Les composés de l’ammonium quaternaire constituent une famille de substances chimiques connues pour leurs propriétés désinfectantes et détergentes. Parmi les produits d’entretien, on les retrouve, entre autres, dans les vaporisateurs désinfectants et les nettoyants à cuvettes. Ils agissent en détruisant les membranes cellulaires des cellules, les rendant efficaces pour tuer plusieurs types de bactéries, quelques virus et des champignons. Les hôpitaux les utilisent fréquemment pour leurs propriétés désinfectantes.

Ces composés constituent de puissants irritants. L’exposition de la peau peut amener une dermatite (démangeaisons de la peau), leur inhalation peut irriter les poumons et diminuer leur fonction, empirer les conditions respiratoires chroniques, contribuer à l’asthme et augmenter les réactions immunitaires aux allergènes.

Certains types d’exposition peuvent aussi avoir des effets négatifs sur la santé reproductive. Dans une étude, un désinfectant contenant des composés de l’ammonium quaternaire a été utilisé pour nettoyer les cages de souris et par la suite, les chercheurs ont vu la fertilité des souris décliner significativement et les malformations à la naissance chez leurs petits, augmenter. Le plus ALARMANT est qu’il a fallu plusieurs mois pour éliminer complètement les résidus de ces composés dans les cages, même après avoir changer de produit pour les nettoyer. Ainsi, utiliser un produit contenant des composés de l’ammonium quaternaire dans une maison ou pour désinfecter les jouets, par exemple, augmente de beaucoup les chances d’exposition à ces substances toxiques dans le temps, même après l’application initiale. Donc, il est préférable d’appliquer le principe de précaution avec les enfants et d’éviter d’utiliser ces produits pour désinfecter les jouets.

5.    Les nanoparticules d’argent

Les nanoparticules d’argent sont constituées d’argent qui a été manipulé et réduit en particules de la grosseur d’une fraction d’un cheveu. Depuis longtemps, l’argent est connu pour ses propriétés antibactériennes. À cette taille, l’argent peut être incorporé des les textiles, les plastiques, les savons, les emballages et bien d’autres produits.

Les nanoparticules d’argent sont toxiques pour les cellules du foie et du cerveau en laboratoire. Cependant, la prolifération récente de leur utilisation dans de nombreux produits augmente leur libération dans l’environnement et par le fait même, notre exposition potentielle. Et, comme il s’agit d’une technologie relativement nouvelle, les effets à long terme de l’exposition à ces particules sont encore inconnus. La prudence s’impose donc.

Conseils de prévention

  • Il est généralement recommandé de nettoyer les jouets les plus utilisés environ une fois par mois.
  • Pour les jouets en tissus, lisez l’étiquette et s’il est lavable, placez-le dans la machine à laver, au cycle délicat, dans une taie d’oreiller.
  • Si le jouet n’est lavable qu’en surface, humidifiez-le avec un linge humide, frottez-le délicatement et faites-le sécher.
  • Pour désodoriser, placez le jouet dans un sac de papier et saupoudrez-le de bicarbonate de sodium. Laissez reposer 30 minutes et secouez délicatement pour enlever les résidus.
  • Pour désinfecter, congelez-les pour 48 heures.
  • Nettoyez les jouets en bois ou en plastique avec de l’eau savonneuse et asséchez-les bien.
  • Pour désinfecter, vaporisez un mélange 50/50 de vinaigre blanc distillé et d’eau, essuyez et séchez.
  • Pour augmenter la vitesse de séchage et ainsi éviter le développement de moisissures, utilisez un séchoir à cheveux.
  • Lorsqu’un enfant est malade, réduisez la quantité de jouets disponibles,  la désinfection s’en trouve ainsi beaucoup réduite.
  • Évitez les produits avec la mention « Danger » ou « Poison ».
  • Utilisez moins de produits : un produit tout usage le dit, c’est pour tous les usages.
  • Achetez des produits dont les ingrédients sont indiqués sur l’étiquette et lisez cette dernière avant de les acheter.
  • Surtout, ne mélangez jamais de produits!

Références :

Environmental Defence (2006). The Toxic nation guide to spring cleaning, http://environmentaldefence.ca/reports/toxic-nation-guide-spring-cleaning [En ligne], page consultée le 11 janvier 2014.

Éthier, Marc Geet (2008). Ménage vert: Se faciliter la vie en la protégeant, Les Éditions du Trécarré, Montréal, 310 pages.

Gorman, Alexandra (2007). Household hazards : Potential hazards of home cleaning products, Women’s Voices for the earth, Missoula, 32 pages, disponible au http://www.womensvoices.org/issues/reports/household-hazards/

Greene, Alan, How to keep toys clean without using toxic chemicals, Born free, http://www.newbornfree.com/tips-and-advice/dr-greene/january-2013/how-to-keep-toys-clean-without-using-toxic-chemica [En ligne], page consultée le 11 janvier 2014.

Scranton, Alexandra (2009). Disinfectant overkill : How too clean may be hazardous to our health, Women’s Voices for the earth, Missoula, 28 pages, disponible au http://www.womensvoices.org/issues/reports/disinfectant-overkill/

Women’s Voices for the earth (2007). What you can do: 7 simple steps to help reduce your exposure to tosic chemicals from household cleaning products, http://www.womensvoices.org/issues/fact-sheets/what-you-can-do/ [En ligne], page consultée le 11 janvier 2014.

Les produits de soins personnels pour la famille : de quoi se méfier? (Partie 2)

Cosmétiques

Par Mélanie Demers, inf.B.Sc.

Que contiennent vos produits de soins personnels (ou cosmétiques)? Avez-vous déjà pris le temps d’en lire les étiquettes? Et ceux des enfants, contiennent-ils aussi des ingrédients nocifs? Voici la deuxième partie des ingrédients à éviter dans les cosmétiques.

Parfum ou fragrances

Les parfums ou fragrances donnent l’odeur à vos shampoings, savons, crèmes, etc. et parfois aussi, à ceux qui n’ont pas d’odeur! Les fragrances sont fabriquées à partir d’un mélange d’une ou plusieurs substances chimiques parmi les 3100 que possède l’industrie pour créer des odeurs. Cependant, la composition d’un parfum reste presque toujours inconnue du consommateur, car les substances chimiques utilisées pour le créer ne sont pas inscrites dans la liste des ingrédients. Ceux-ci sont synthétiques, provenant souvent de la pétrochimie (du pétrole) ou des essences naturelles. Finalement, le terme fragrance est utilisé de façon très large afin d’éviter d’en dévoiler les secrets.

Le parfum d’un cosmétique est l’ingrédient le plus susceptible de déclencher des allergies et de l’asthme. En fait, les fragrances sont maintenant considérées parmi le top 5 des principaux allergènes (qui causent des allergies) en Amérique du Nord et en Europe. De plus, certaines ont aussi été associées au cancer, à l’intoxication des neurones et du système immunitaire, à des maux de tête et des vertiges. Les fragrances contiennent aussi souvent une quantité élevée de phtalates connus pour déséquilibrer les hormones dans le corps et qui ont été associés au cancer du sein ainsi qu’à des malformations congénitales (à la naissance).

Les PEG (polyéthylène glycol)

Les PEG sont utilisés dans la base de certaines crèmes. Ils peuvent altérer et réduire l’humidité naturelle de la peau et, par le fait même, augmenter les signes de vieillissement de la peau. Ils s’avèrent susceptibles d’être contaminés par le 1,4-dioxane, un solvant synthétique dont l’utilisation intentionnelle est interdite au Canada et qui est susceptible de causer le cancer et d’irriter la peau.

Petrolatum / Gelée de pétrole

La gelée de pétrole (souvent vendue, entre autres, sous la marque « Vaseline ») sert à ajouter de la brillance. Elle est utilisée dans certains produits capillaires, les baumes à lèvres, les rouges à lèvres et les produits hydratants pour peau sensible et ceux destinés aux bébés. Puisqu’elle est dérivée de la pétrochimie, le risque de contamination par des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) cancérigènes est élevé.

Les siloxanes : cyclotetrasiloxanes, cyclopentasiloxane, cyclohexasiloxane et cyclomethicone

Les siloxanes sont des substances chimiques à base de silicone utilisés dans les produits de soins personnels dans le but d’assouplir, de lisser et d’humidifier. Ils constituent un polluant environnemental, s’avèrent nocifs pour les poissons et la faune, agissent comme perturbateurs endocriniens (imitent les hormones dans le corps), sont toxiques pour la reproduction en plus d’être très irritants pour la peau.

Sodium laurel sulfate / Sodium laureth sulfate

Ces ingrédients dérivés de la pétrochimie sont ajoutés dans les shampoings, les savons, les nettoyants et les produits pour le bain afin de les rendre moussant. En plus d’être abrasifs et irritants, ils possèdent des effets perturbant l’équilibre hormonal. Ils peuvent aussi être contaminés par les HAP, des composés cancérigènes.

Triclosan

Le triclosan est une substance antibactérienne très répandue dans les dentifrices, les nettoyants, les savons, les gels désinfectants pour les mains, les désodorisants, les antisudorifiques et la plupart des produits portant la mention « antibactérien ». En plus d’être toxique pour l’environnement, des études ont relié le triclosan à divers problèmes de santé chez l’humain. Il interfère avec la fonction hormonale en imitant l’hormone thyroïdienne. De plus, sa dégradation produit du chloroforme et des dioxines qui s’avèrent cancérigènes.  Enfin, ce produit contribue au développement des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Conseils de prévention

  • Lisez les étiquettes et éviter, le plus possible, ces ingrédients, surtout dans les produits pour enfants car leur peau est plus perméable que celle d’un adulte, donc ils en  absorbent beaucoup plus.
  • Évitez les savons antibactériens, ils sont inutiles et un bon lavage de mains avec un savon ordinaire s’avère tout aussi efficace.
  • Utilisez des produits sans fragrances ajoutées ou non parfumés.
  • Essayez les recettes de vos grands-mères, elles sont parfois très efficaces!

Références :

Environmental defence (2012). Les dix plus toxiques, Toronto, http://environmentaldefence.ca/reports/les-dix-plus-toxiques [En ligne], page consultée le 22 décembre 2013.

Environmental defence (2012). The manscape : The dir on toxic ingredients in men’s body care products, Toronto, 28 pages, disponible au http://environmentaldefence.ca/themanscape [En ligne].

Gue, Lisa (2010). Ce qui importe le plus, c’est le contenu, Fondation David Suzuki, Vancouver, 32 pages, disponible au http://www.davidsuzuki.org/fr/publications/rapports/2010/sondage-sur-les-ingredients-toxiques-contenus-dans-nos-produits-cosmetiques/ [En ligne].

Hoitsma, A.K. (2013). Secret scents: How hidden fragrance allergens harm public health, Women’s voices for the earth, 28 pages.

Sarantis, H. et al. (2010). Not so sexy : The health risks of secret chemicals in fragrance, Breast cancer fund, Commonweal and Environmental working group, 44 pages.